Le concours photo SWPA 2023 a une fois de plus suscité l’enthousiasme de milliers de photographes du monde entier. Après des mois d’attente, les résultats ont enfin été dévoilés, révélant des images inspirantes et émouvantes.
Cette compétition annuelle est l’un des événements les plus prestigieux de l’industrie photographique, récompensant les meilleurs photographes professionnels et amateurs dans différentes catégories.
PHOTOGRAPHER OF THE YEAR
Edgar Martins, photographe portugais, a remporté le prix du Photographer of the Year du concours Sony World Photography Awards 2023 pour sa série Our War, un hommage touchant à son ami Anton Hammerl, photojournaliste tué pendant la guerre civile libyenne en 2011.
En récompense, Martins a reçu une somme de 25 000 $ (USD) en espèces et une gamme d’équipements d’imagerie numérique Sony. De plus, il aura l’honneur de présenter en solo son travail lors de l’exposition des Sony World Photography Awards de l’année prochaine, offrant une visibilité supplémentaire à sa production artistique.
Après des tentatives infructueuses pour localiser la dépouille de son ami Anton Hammerl, Edgar Martins a décidé de se rendre en Libye pour mener sa propre enquête. Malgré les défis rencontrés dans un environnement instable et dangereux, Martins a choisi de se concentrer sur une question clé : comment raconter une histoire en l’absence de témoin, de témoignage, de preuve et de sujet ?
C’est ainsi qu’est née sa série Our War, qui évoque la figure absente d’Hammerl à travers une série de portraits de personnes ayant des liens avec lui ou impliquées dans les combats en Libye. Ces individus ont été choisis pour leur ressemblance avec Hammerl, leurs idées et croyances similaires, ou encore pour rappeler les différents stades de l’amitié entre Martins et Hammerl.
Our War explore la notion d’absence et de comment documenter, pleurer et honorer un sujet en son absence, tout en réfléchissant au rôle de la photographie dans les zones de conflit. La démarche d’Edgar consiste à affronter les contradictions et ambiguïtés intrinsèques à la guerre, en embrassant l’idée du fragmentaire.
Sony World Photography Awards 2023 : les photographes lauréats du concours Professional
ARCHITECTURE & DESIGN
Fan Li (Chine continentale) pour sa série Cement Factory.
La cimenterie de Tieshan est située dans la ville de Guilin, dans la région autonome de Guangxi Zhuang, dans le sud de la Chine. L’usine a été construite en 1996 et a joué un rôle important dans le développement économique et la construction urbaine de Guilin.
Cependant, comme elle était à l’origine située dans un quartier pittoresque aux abords de la rivière Li, la cimenterie a été relocalisée, laissant derrière elle les anciens bâtiments, les châteaux d’eau et les voies de chemin de fer.
CRÉATIF
Lee-Ann Olwage (Afrique du Sud) pour sa série The Right to Play.
De quoi rêvent les filles ? Et que se passe-t-il lorsqu’on crée un environnement favorable où les filles sont responsabilisées et ont la possibilité d’apprendre et de rêver ? Le droit de jouer crée un monde ludique où les filles sont mises en valeur et valorisées.
On estime qu’environ 129 millions de filles ne sont pas scolarisées dans le monde et que seuls 49 % des pays ont atteint la parité entre les sexes dans l’enseignement primaire, l’écart se creusant au niveau de l’enseignement secondaire. Chaque jour, les filles sont confrontées à des obstacles à l’éducation dus à la pauvreté, aux normes et pratiques culturelles telles que les mutilations génitales, à l’insuffisance des infrastructures et à la violence.
Pour ce projet, j’ai travaillé avec des filles de Kakenya’s Dream à Enoosaen, au Kenya, qui ont évité les mutilations génitales féminines et les mariages d’enfants, montrant ainsi à quoi peut ressembler le monde lorsque les filles ont la possibilité de continuer à apprendre dans un environnement qui les soutient et les aide à réaliser leurs rêves.
Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite)
PROJETS DOCUMENTAIRES
Hugh Kinsella Cunningham (Royaume-Uni) pour sa série The Women’ s Peace Movement in Congo.
Près de 20 ans après un conflit qui a fait cinq millions de morts et bouleversé dix fois plus de vies, la République démocratique du Congo sombre à nouveau dans le chaos. Alors que la reprise du conflit avec les rebelles du M23, les massacres et la militarisation de la région ont attiré l’attention du monde cette année, la contribution vitale des femmes à la paix reste invisible. Malgré l’escalade de la violence, certaines femmes s’efforcent d’instaurer un dialogue entre les acteurs armés et les communautés. Elles traquent les violations des droits de l’homme, préviennent des violences imminentes et demandent aux chefs rebelles de mettre fin aux attaques. Ce faisant, elles prennent d’immenses risques.
Associant des images rares de la ligne de front à des portraits et des récits détaillés de femmes, ce projet à long terme suit les activistes au fur et à mesure de leur mobilisation. Alors que les équipes des médias viennent brièvement filmer des scènes de guerre et de déplacement, j’ai passé de nombreux mois dans des zones difficiles d’accès à couvrir le conflit et à documenter le lent travail de la paix d’un point de vue unique.
ENVIRONNEMENT
Marisol Mendez (Bolivie) & Federico Kaplan (Argentine) pour leur série Miruku.
Miruku se concentre sur les Wayuus, une population indigène de La Guajira, le désert côtier de Colombie. Commandé par 1854/British Journal of Photography et WaterAid, le projet examine comment une combinaison de problèmes liés au changement climatique et à la négligence humaine a conduit ses différents membres à subir une pénurie d’eau étouffante. Dans la région, le problème est cyclique et polymorphe. Si certaines communautés peuvent atteindre une certaine stabilité pendant les saisons des pluies, les températures ne manquent pas d’augmenter, asséchant à nouveau les terres. Le réchauffement climatique ne fait qu’aggraver la situation, provoquant sécheresses et famines, et détériorant les équipements et installations qui permettent de s’approvisionner en eau propre.
Nous avons abordé l’histoire du point de vue d’une femme afin de mieux comprendre les liens entre l’inégalité des sexes et la vulnérabilité climatique. Nous avons cherché à mettre en évidence la force et l’ingéniosité des femmes Wayuu, car nous avons trouvé inspirant que, même dans de telles conditions, elles se soient imposées en tant que chefs de communauté, enseignantes et militantes pour le climat. À travers nos diptyques, nous voulions transmettre un équilibre visuel entre une documentation brute et lyrique, et parvenir à une représentation nuancée d’une situation aux multiples facettes.
PAYSAGE
Kacper Kowalski (Pologne) pour sa série Event Horizon.
Au début de l’hiver, j’ai entrepris un voyage à la recherche de l’harmonie. Poussé par l’instinct, je me suis aventuré de plus en plus loin jusqu’à dépasser les limites de la rationalité. Qu’il y ait du brouillard ou de la neige, du gel ou du dégel, j’ai pris mon envol pour voir s’il était possible de voler. Quand je le pouvais, je survolais des plans d’eau gelés, fasciné par leurs formes glacées. Entre janvier et mars, j’ai effectué 76 vols en solo en gyrocoptère ou en parapente motorisé, parcourant environ 10 000 kilomètres et passant 200 heures dans les airs. Mes photographies ont été prises à une hauteur d’environ 50-150 mètres (165-495 pieds) au-dessus d’étendues d’eau près de Tricity, dans le nord de la Pologne.
PORTFOLIO
James Deavin (Royaume-Uni) pour sa soumission Portfolio.
Ce portfolio a été réalisé au cours du premier semestre 2022 en Arabie Saoudite, où j’étais basé à l’époque. Avec plus de temps, je pense que ces photos auraient pu s’inscrire dans des projets ou des récits plus définis, peut-être en rapport avec l’importante population de travailleurs migrants et d’expatriés (dont je faisais partie), ou avec la culture automobile saoudienne. En l’état, je pense que cette collection illustre mon style et ma technique en tant que photographe – il n’y a pas de lien délibéré entre les images, si ce n’est que j’étais à la recherche de photographies spéciales qui pourraient éventuellement se transformer en projets.
PORTRAIT
Edgar Martins (Portugal) pour sa série Our War.
En 2011, mon cher ami et photojournaliste Anton Hammerl s’est rendu en Libye pour couvrir le conflit entre les forces pro-régime et anti-Kadhafi. Le 5 avril, il a été enlevé de force et tué par des milices gouvernementales. Frustré par l’absence de progrès dans l’enquête visant à retrouver sa dépouille, j’ai pris les choses en main et me suis rendu en Libye en 2022.
Cette œuvre inédite est structurée comme un autoportrait d’Anton Hammerl à travers les personnes qu’il a photographiées et rencontrées, et d’autres personnes impliquées dans le conflit (combattants de la liberté ou leurs descendants, ex-miliciens, résidents locaux, loyalistes de Kadhafi ou sosies, et ainsi de suite). Ils ont été sélectionnés parce qu’ils lui ressemblaient, qu’ils avaient des idées et des croyances similaires, ou qu’ils m’ont fait penser à lui à différentes étapes de notre amitié. Ce projet dépeint une histoire complexe, déformée par l’absence, qui parle de la difficulté de documenter, de témoigner, de se souvenir, d’honorer et d’imaginer.
SPORT
Al Bello (États-Unis) pour sa série Female Pro Baseball Player Succeeds in All Male Pro League.
Kelsie Whitmore est la première joueuse de baseball professionnel à évoluer dans une ligue professionnelle exclusivement masculine. Elle a fait ses débuts dans l’Atlantic League le 22 avril 2022, en tant qu’ailier gauche, et le 1er mai, elle est devenue la première femme à commencer un match de l’Atlantic League, lorsqu’elle a joué en tant que joueuse de champ gauche. Trois jours plus tard, elle a été la première femme à lancer dans un match de l’Atlantic League et le 3 septembre 2022, Kelsie est devenue la première femme à enregistrer un hit en association avec la Major League Baseball.
NATURE MORTE
Kechun Zhang (Chine continentale) pour sa série The Sky Garden.
Le jardinage paysager est une pratique qui remonte à l’Antiquité ; Nabuchodonosor II de l’Empire babylonien a construit un complexe de jardins dans le ciel pour sa princesse consort qui avait le mal du pays, connu sous le nom de Jardins suspendus de Babylone. La série Sky Garden tire son nom de cette histoire.
Il y a trois ans, je me suis installé à Wenjiang, et il y a une pépinière à quelques pas de chez moi. On peut y voir des arbres et des rochers exotiques du monde entier, y compris des pins noirs japonais et des érables. Chaque jour, des ouvriers soulèvent ces arbres et ces rochers à l’aide de grues mobiles, les transportent et les plantent dans des parcs, des quartiers ou des rues nouvellement construits dans la ville. Je me promène dans les bois et je prends des photos lorsque les arbres et les rochers sont soulevés dans les airs.
VIE SAUVAGE & NATURE
Corey Arnold (États-Unis) pour sa série Cities Gone Wild.
Cities Gone Wild est une étude de trois animaux savants – les ours noirs, les coyotes et les ratons laveurs – qui sont équipés de manière unique pour survivre et même prospérer dans le paysage construit par l’homme, alors que d’autres animaux disparaissent. J’ai suivi ces animaux dans les villes américaines pour révéler une vision plus intime de la façon dont la faune s’adapte à l’urbanisation croissante.
Sony World Photography Awards 2023 : OPEN PHOTOGRAPHER OF THE YEAR
Le concours Open met en avant le pouvoir d’une seule image, sélectionnée pour sa capacité à raconter une histoire visuellement fascinante et pour son excellence technique. Dinorah Graue Obscura (Mexique) a été choisie comme Open Photographer of the Year 2023. Elle remporte un prix de 5 000 $ (USD), de l’équipement d’imagerie numérique Sony, ainsi qu’un accès à une reconnaissance mondiale.
Dinorah Graue Obscura a remporté ce prix pour son image captivante intitulée Mighty Pair. Son cliché en noir et blanc représente une paire d’oiseaux de caracara à crête perchés côte à côte sur une branche dans le sud du Texas, fixant leur regard dans la même direction. Pour la photographe, ces majestueux oiseaux de proie semblaient presque poser pour son appareil photo, immobiles et identiques, le regard tourné vers l’horizon.
STUDENT PHOTOGRAPHER OF THE YEAR
Le concours Student 2023 avait pour thème In A Changing World (Dans un monde en mutation), mettant en lumière des histoires inspirantes de développement et de progrès à travers le monde.
Long Jing, étudiant de l’Université des arts du Yunnan en Chine continentale, a remporté le prix du Student Photographer of the Year, gagnant ainsi un équipement d’imagerie numérique Sony d’une valeur de 30 000 € pour son université.
Sa série gagnante, intitulée Keep the Yunnan Opera, explore les coulisses de l’opéra de Yunnan pour témoigner de la diminution des groupes d’artistes et de spectateurs. Avec un fond de couleurs vives, la série célèbre le multiculturalisme du sud-ouest de la Chine reflété dans les spectacles. Le travail de Long Jing est un exemple inspirant de la manière dont la photographie peut documenter les changements dans notre monde et susciter une prise de conscience sur des enjeux importants.
YOUTH PHOTOGRAPHER OF THE YEAR
Le concours Youth avait pour thème Your Everyday (Votre quotidien). Parmi une liste restreinte de 7 photographes de moins de 19 ans, Hai Wang de Chine continentale (17 ans) a été sélectionné comme Youth Photographer of the Year.
Sa photo montre des rangées apparemment sans fin de chaises colorées et vides lors d’une cérémonie scolaire annulée en raison de la pandémie de COVID-19. La composition forte et le cadrage saisissant soulignent la sensation de vide et plongent l’image dans une ambiance surréaliste. Le travail de Hai Wang est un témoignage poignant de l’impact de la pandémie sur la vie quotidienne et une représentation puissante de l’isolement et de la solitude ressentis par tant de personnes dans le monde entier.
PRIX DU DÉVELOPPEMENT DURABLE
Le premier Prix du développement durable (Sustainability Prize) a été attribué à Alessandro Cinque (Italie), qui a reçu 5 000 $ et l’opportunité d’exposer son projet à Londres. Ce prix inédit, lancé en partenariat avec la Fondation des Nations Unies et l’initiative Picture This de Sony Pictures, célèbre les actions, les personnes et les organisations qui illustrent l’un des objectifs de développement durable des Nations Unies liés à l’environnement.
La série Atrapanieblas (Fog Nets) d’Alessandro Cinque a été primée pour son reportage sur une solution originale face au manque d’eau chronique à Lima, au Pérou. Il montre comment des filets antibrouillard permettent de piéger l’humidité de l’air et de fournir environ 200 litres d’eau par jour aux habitants locaux.
OUTSTANDING CONTRIBUTION TO PHOTOGRAPHY
Voici un texte réécrit à partir des mots-clés :
Cette année, la prestigieuse récompense de l’Outstanding Contribution to Photography (Contribution exceptionnelle à la photographie) revient à la célèbre photographe Rinko Kawauchi. Reconnue comme l’une des plus grandes photographes japonaises contemporaines, Kawauchi se distingue par ses images lumineuses et intimistes, qui saisissent des instants fugaces du quotidien.
L’exposition présente plus de 20 œuvres de la photographe, choisies par elle-même. Cette sélection couvre plus de vingt ans de son parcours artistique et illustre des moments clés et des motifs récurrents de certaines de ses séries les plus marquantes : Illuminance (2011), AILA (2004), Utatane (2001) et Ametsuchi (2013).
Exposition Sony World Photography Awards 2023
Une nouvelle exposition photographique s’ouvre à Londres, à la Somerset House, du 14 avril au 1er mai 2023. Il s’agit des SWPA 2023, qui mettent à l’honneur les meilleurs travaux de l’année dans différents domaines. Parmi les œuvres exposées, on peut admirer celles du Photographer of the Year 2022, Adam Ferguson (Australie).
Ce photographe renommé nous fait découvrir sa série Silent Wind, Roaring Sky, qui témoigne de la vie solitaire des habitants de l’Outback australien. Il nous invite à le suivre dans ses voyages au cœur de l’Australie profonde, où il capte un paysage et une communauté en pleine mutation.
Dates: 14 avril – 1er mai 2023
Horaires d’ouverture: Lundi – Vendredi, 11h – 21h / Samedi & Dimanche, 11h – 20h / Lundi 1er mai, 11h – 18h
Adresse: Somerset House, Londres, WC2R 1LA
Prix: 15£ / tarif réduit 11£
Pour plus d’informations, rendez-vous sur https://www.worldphoto.org/sony-world-photography-awards-exhibition
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