La 1ère édition du Prix de Photographie de l’Académie des beaux-arts – William Klein vient de consacrer le photographe et photojournaliste indien Raghu Rai. Le prix doté d’un montant de 120 000 euros, a pour objet de récompenser un/une photographe pour l’ensemble de sa carrière et de son engagement en faveur de la photographie.
Remis tous les deux ans en alternance avec le Prix de Photographie Marc Ladreit de Lacharrière, ce prix est activement soutenu par le Chengdu Contemporary Image Museum. Ce musée de 7 500 m2 fait partie du Fuhe Photo Park, premier parc développé en Chine sur le thème de la photographie. Il collabore avec des institutions internationales de premier plan pour présenter des expositions des grands noms de la photographie.
En France, l’espace d’exposition de l’Académie des beaux-arts au Palais de l’Institut de France accueillera en novembre 2019 une grande exposition du photographe.
Raghu Rai, membre de l’Agence Magnum depuis 1977
Rai est né en 1942, à Jhang (Inde britannique – actuel Pakistan). Il devient photographe à l’âge de 23 ans et rejoint l’année suivante le journal The Statesman en tant que photographe en chef de 1966 à 1976. Parallèlement, il occupe 1977 à 1980 les fonctions de rédacteur en chef du service photo du magazine d’actualité hebdomadaire Sunday, publié à Calcutta.
Repéré par Henri Cartier Bresson, il intègre en 1977 la prestigieuse agence Magnum Photos à la suite de son exposition à la Galerie Delpire à Paris sur les réfugiés pakistanais du Bengale. En 1982, il devient directeur de la photographie pour le magazine India Today, principal magazine d’actualités indien. Il a notamment contribué à la réalisation d’essais photographiques novateurs sur des problématiques sociales, politiques et culturelles de 1982 à 1991.
Rai a exclusivement consacré son travail à l’Inde. Il est l’auteur d’une cinquantaine d’ouvrages dédiés aux événements et figures de son pays : Delhi, les Sikhs, Calcutta, le Taj Mahal, Mère Teresa… Il se fait connaître au plan international en photographiant les conséquences de la catastrophe de Bhopal. Son reportage approfondi a donné lieu à un livre et à une série de trois expositions entre 2002 et 2005.
De très nombreuses expositions lui ont été consacrées dans le monde entier, dont notamment, des rétrospectives aux Rencontres de la photographie d’Arles en 2007, à la National Gallery of Modern Art de New Delhi en 2008 ou encore à l’Aicon Gallery de Londres en 2011.
Il a reçu le Padma shree en 1972, l’une des plus hautes distinctions civiles indiennes, pour l’ensemble de son travail consacré à la guerre de libération du Bangladesh et à ses réfugiés. En 1992, il est désigné « Photographe de l’année » par les États-Unis pour son travail relatif à la « Gestion humaine de la faune en Inde », publié dans le magazine National Geographic. En 2009, il est nommé Officier des Arts et des Lettres par le gouvernement français. Il a reçu en 2018 le Lucie Award du photojournalisme décerné par la Lucie Foundation, à New York.
Ses reportages photographiques ont été publiés dans de nombreux magazines et journaux du monde entier. Il a créé en 2012 le Raghu Rai Center for Photography, lieu de partage et d’enseignement de la photographie auprès des jeunes générations.
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Oh comme on se sent tout petit à ses côtés. Une seule photo capte ce que nous verrions en plusieurs jours. Il est très fort.
C’est une chance pour l’Inde et pour la photographie.