Le paysage de l’industrie photographique est en pleine mutation, et l’une des évolutions potentielles les plus controversées concerne l’introduction d’un système d’abonnement pour les mises à jour de firmware.
Selon un article paru sur le site EOSHD.com, Sony serait l’un des acteurs majeurs envisageant cette option pour des mises à jour plus importantes à l’avenir.
Actuellement, la marque prévoit une mise à jour de l’A7S III dans les prochaines semaines, apportant l’enregistrement DCI 4K et l’identifiant d’authenticité du contenu. Toutefois, pour un appareil photo sorti il y a près de quatre ans, les mises à jour majeures se sont faites rares.
Ces discussions pourraient marquer le début d’une tendance inquiétante pour le marché des appareils photo : payer le prix fort pour le matériel et devoir ensuite souscrire à un abonnement, à la manière d’Adobe, pour débloquer l’intégralité de son potentiel. EOSHD a tenté de contacter Sony Royaume-Uni, mais n’a reçu aucune réponse.
D’autres fabricants semblent également considérer les abonnements de firmware comme une source potentielle de revenus significatifs, sans pour autant prévoir de les utiliser pour subventionner ou réduire le prix d’achat initial des équipements.
Depuis la baisse des ventes et le passage à des prix et des marges plus élevés pour compenser, le coût initial des appareils photo a grimpé en flèche. En ajoutant l’achat d’un parc optique complet, la facture finale peut devenir astronomique.
Actuellement, Fuji propose les meilleures mises à jour de firmware du secteur, ainsi que des boîtiers parmi les plus compétitifs en termes de rapport qualité-prix – le X-H2 en est un parfait exemple. En revanche, Sony et Canon se positionnent clairement en queue de peloton en matière de mises à jour et de rapport qualité-prix.
Une autre tendance logicielle préoccupante se dessine : la sortie d’appareils photo auxquels on ajoute des fonctionnalités par firmware dans les six premiers mois suivant leur lancement, fonctionnalités qui auraient dû être intégrées dès le départ. Pire encore, il arrive même que des mises à jour de firmware soient commercialisées comme de nouveaux produits, à l’instar de l’OM System OM-1 Mark II.
Il senble que cette tendance soit inévitable pour les futurs appareils photo et autres appareils connectés, en raison de l’intelligence artificielle (IA). Les fonctionnalités futures basées sur l’IA ou le cloud, qui reposent sur des serveurs distants, représentent des coûts fixes permanents impossibles à couvrir par le seul prix d’achat du matériel, comme l’illustre le Samsung Galaxy S24 Ultra. Ses fonctionnalités d’IA intégrées nécessitent un abonnement après environ 12 à 18 mois d’utilisation.
Le défi pour l’industrie réside dans la saturation grandissante du marché par les abonnements. Nous en cumulons déjà un trop grand nombre, avec des fonctionnalités et du contenu éparpillés sur une multitude de plateformes et d’applications.
Et vous, quel est votre avis sur les mises à jour de firmware sous forme d’abonnement ? Venez partager votre avis dans les commentaires !
Source : EOSHD.com
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