Nous avons tendance à penser que la société nous enchaîne, qu’elle nous impose des barrières, nous entrave et nous empêche d’être libres. Avec la collection Hinders, Idan Wizen nous parle de notre responsabilité vis-à-vis de nos assujettissements.
Ses photographies nous montrent à quel point nous pouvons être aveuglés par nos problèmes quotidiens et comment nous arrivons à ignorer les chaînes qui nous enferment.

Hinders signifie les entraves en anglais, cette collection parle de liberté, des chaînes souvent invisibles, qui nous empêchent d’êtres libres, de s’émanciper, de s’épanouir. Ce sont souvent des chaînes que l’on va s’auto-infliger, se mettre soi-même, sans forcément s’en rendre compte.
Le photographe a voulu à travers une vingtaine de fresques les mettre en exergue, les souligner et montrer comment chacun peut essayer de s’en libérer. La première étape étant de prendre conscience de ces chaînes.
Le photographe décrit de manière subtile et onirique, une ode au libre arbitre, à la décision individuelle est à la capacité que chacun a de briser ses chaînes.

Run worker, run! fait référence sous forme de clin d’œil au film Forrest Gump de Robert Zemeckis avec Tom Hanks.
Cette photo évoque l’enfermement que l’on peut avoir dans son travail, en créant un lien entre le travailleur et le hamster qui court dans sa cage.
Comment peut-on sortir de cet engrenage infernal quand on est malheureux dans son travail, quand on ne s’y épanouit pas, malgré la nécessité de travailler et l’absence de solution.
C’est tout une réflexion sur cette liberté : On est toujours libre de démissionner, de quitter son travail. Mais l’est-on réellement ?



Dans « Just break it! », l’héroïne se bat contre sa propre image. Cette image est représentée par ces grands miroirs qui la surplombent, comme si c’était elle-même dans une dimension différente.
Pourquoi ? Parce quand on interroge les gens, leur propre image est profondément différente de celle que les autres perçoivent. En effet, on a toujours du mal à se percevoir, à se regarder tel que l’on est, aussi bien sur l’aspect physique, que sur le plan de sa vie en règle générale.
Cette différence de perception est fondamentale, parce qu’en règle générale elle va nous guider vers des choix et souvent dans des choix erronés. L’idée de cette photo est de dire à chaque individu de pouvoir se détacher de cette image, de ce regard que l’on a sur soi qui est déformant et de pouvoir s’en libérer, en cassant les miroirs qui nous enferment.
Liberté individuelle dans la société d’aujourd’hui : la collection Hinders d’Idan Wizen





La collection Hinders, réalisée en 2020, a été récompensée par le concours IPA (International Photography Awards) dans la catégorie « Fine Art ».
Diplômé de l’Université d’arts de Londres, l’artiste franco israélien Idan Wizen se consacre depuis une dizaine d’années à la photographie plasticienne à la fois humaniste et engagée.
Son travail se distingue par une ambiance aussi bien onirique qu’ultra-réaliste. Ses travaux ont en commun de faire réfléchir le spectateur ; de lui faire voir les choses sous un angle différent pour l’amener à une remise en question aussi bien sur notre société que sur nous-même.

La collection Hinders est visible à partir 4 février au soir jusqu’au 27 février 2022 à la Chouette Galerie à Strasbourg.
Le lieu dédié à l’exposition photographique d’artistes, est niché au cœur du quartier Finkwiller, à deux pas de la Petite France.
La Chouette Galerie d’Art
20 Rue Saint-Marc
67000 Strasbourg
07 62 97 17 25