Après la série « Il était une fois demain », le photographe Chris Morin-Eitner revient à la galerie W pour présenter une nouvelle série intitulée « Green Time »
Du 25 mars au samedi 20 avril 2024, l’exposition met en lumière 10 œuvres photographiques prises au lever du premier confinement. Ce sont des clichés capturés depuis des suites d’hôtel ou à partir de balcons d’appartement sélectionnés pour leur vue.
Le travail de l’artiste s’inspire d’une vision optimiste et espérée, visant à recréer un jardin d’Éden vibrant de couleurs et de formes, pour façonner un univers poétique où disparaissent les structures rigides au profit de la créativité de la nature.
Chaque œuvre débute par une photographie d’une ville, mettant en avant un bâtiment emblématique. L’image est ensuite enrichie par une composition de couleurs, ombres, textures, et la précision du dessin, avec l’ajout d’éléments comme des tags d’animaux et de végétaux, contribuant à l’élaboration de cet univers exploré.
Green Time “L’an-jeux climatique 2024″ par Chris Morin-Eitner
Il y a une certaine magie dans les temples anciens d’Angkor, au Cambodge, où le temps semble s’être arrêté il y a des siècles. Leur histoire fascinante, depuis leur construction au IXe siècle jusqu’à leur redécouverte par des missionnaires au XVIIIe siècle, raconte des récits de grandeur perdue et de renaissance improbable.
Cependant, cette immersion dans le passé contraste violemment avec l’éclat futuriste de Dubaï, une métropole surgie du désert en à peine quelques décennies. Là-bas, les gratte-ciel griffent le ciel, témoins d’un développement fulgurant, mais également de la domination de l’homme sur la nature.
Face à ces deux extrêmes, le photographe s’est interrogé sur le devenir de nos sociétés et de notre environnement. Ses voyages l’ont inspiré à créer une vision artistique qui transcende l’idée d’apocalypse pour embrasser celle d’une renaissance. Chris rêve d’un monde où l’urbanisme et la nature coexistent harmonieusement, où les citadins retrouvent leurs racines profondes dans le monde naturel.
En tant que parisien en quête de verdure, son travail photographique est imprégné d’un désir de reconnecter l’homme à la nature, de réconcilier l’urbanité avec la biodiversité. C’est une réflexion sur le développement durable, mais c’est surtout un plaidoyer pour une poésie de l’action, une invitation à rêver et à agir pour un avenir où l’homme et la nature marchent main dans la main.




« Paris, place Vendôme, Ritz, suite premium » a marqué le début de cette série photographique, capturée juste avant l’instauration du premier confinement. Depuis la fenêtre, le regard se perd sur la colonne Vendôme, désormais enveloppée de lianes et baignant au cœur d’une végétation luxuriante. Un paon, dans toute sa splendeur, contemple l’horizon, semblant émerger d’un univers féerique. Le temps y est comme suspendu, évoquant un passé révolu, dans une atmosphère qui pourrait rappeler le Salon Proust. Il aura fallu attendre deux ans pour que les espaces privés tels que chambres et appartements rouvrent leurs portes et permettent à Chris Morin-Eitner de peaufiner sa collection. Aujourd’hui, il nous dévoile la continuation de ses explorations intérieures de la ville.
Green Time
Exposition du lundi 25 mars au samedi 20 avril 2024
Galerie W
5 rue du Grenier Saint-Lazare, 75003