Ah, l’aurore boréale, ce ballet céleste, éphémère et un brin insaisissable, qui dessine des rideaux de lumière chatoyante dans notre grand théâtre du ciel aux latitudes où le froid pince les joues.
Se lancer dans la quête des aurores, c’est presque un rite pour les âmes vagabondes. Mais, franchement, qui a envie de se geler les miches en pleine nuit polaire ? C’est là que le génie de Frank Prins entre en scène avec sa caméra panoramique maison. Un vrai petit bijou qui te crie « Coucou ! » dès qu’une aurore pointe le bout de son nez.
Il déclare « Depuis mon retour du Svalbard, l’idée de fabriquer une caméra à vision panoramique pour la détection d’aurores boréales me trotte dans la tête. Là-bas, en pleine saison Polar Night, également nommée l’hiver sombre, les touristes affluent pour admirer les aurores boréales, bien que l’île soit techniquement trop éloignée vers le nord pour les observer régulièrement. Parfois, elles restent invisibles des semaines durant, cachées par les tempêtes de neige ou l’absence d’activité solaire. Et quand elles daignent se montrer, le froid mordant dissuade la plupart des curieux de braver les éléments pour les contempler.

Sur l’île, une caméra à vision panoramique existe déjà, mais elle n’est pas toujours opérationnelle. Et même lorsqu’une aurore boréale se déploie dans le ciel, il faut scruter le flux vidéo au moment précis pour ne pas manquer le spectacle. Certes, je pourrais me fier à ce flux pour envoyer des alertes instantanées, mais disposer de ma propre caméra serait idéal, surtout que le flux disponible provient d’une ville à 15 kilomètres de l’observatoire Kjell Henriksen.
S’offrir une caméra à vision panoramique clé en main coûte un bras, au moins 2 000 euros. Autant dire que ce n’est pas dans mes cordes.
Alors voilà mon plan : assembler moi-même une caméra panoramique à moindre coût, l’installer sur l’île et développer une app pour envoyer des alertes en live. Cet article vous plonge dans la première étape du projet et vous livre tous les détails pour construire votre propre dispositif. Vous y trouverez un éclaté des coûts et même les fichiers STL/F3D pour imprimer les pièces sur mesure. »
Construisez une caméra de détection d’aurores boréales alimentée par un Raspberry Pi pour moins de 300 $

Mais attention, ce n’est pas du gâteau ! Avec le mercure qui joue à plongeon sous zéro, il faut que le matos soit plus costaud qu’un ours polaire. On parle d’un boîtier qui doit tenir le coup à -50°C, rien que ça !
Pour la carapace, notre Franky a opté pour du PVC solide avec un dôme aussi clair que la conscience d’un moine. Et dedans, un Raspberry Pi avec son pote, l’appareil photo grand angle, prêt à slider dans ce cocon comme une lettre à la poste. Et oubliez les piles, ici c’est l’alimentation sur ethernet (PoE) qui règne, parce que même les batteries ont des dents qui claquent avec ce froid.

On n’en est qu’aux prémices les amis. Dans le prochain épisode de cette saga hivernale, Frank prévoit de transformer cette petite merveille en détective privé de détection d’aurores boréales, capable d’envoyer des pokes dès qu’une se montre.
Et puis, mater le ciel étoilé blotti dans un plaid ou depuis un sauna fumant, c’est sympa, mais ce n’est pas tout ! Cet engin, c’est aussi ton ticket pour la grande chasse aux étoiles filantes et leur chasse au trésor spatiale. Qui sait quelles météorites tu pourras repérer et localiser ? Suivez le site de Frank pour découvrir les évolutions de sa caméra à détection d’aurores boréales.
Via : PetaPixel