L’un des corpus photographiques les plus captivants du siècle dernier.
90 photographies sélectionnées parmi 522 épreuves à la gélatine argentique acquises en 2017 par le Musée des beaux-arts de l’Ontario, ainsi qu’une épreuve tirée de la collection permanente du MBAM.
Les saisissantes photographies en noir et blanc de l’Américaine Diane Arbus (1923–1971) présentées au Musée des beaux-arts de Montréal révèlent la manière dont la photographe a révolutionné l’art du portrait.
Cette exposition exceptionnelle met en lumière l’évolution de l’artiste sur une quinzaine d’années et permet d’apprécier toute l’étendue de sa carrière de manière chronologique.

Née en 1923, Arbus grandit au sein d’une famille aisée de New York qui possède un grand magasin sur Fifth Avenue. En 1941, à l’âge de 18 ans, elle épouse Allan Arbus. Durant les 10 années qui suivent, ils œuvrent ensemble pour des revues de mode, lui en tant que photographe, elle en tant que styliste.
L’exposition débute avec un remarquable autoportrait réalisé en 1945, puis transporte le public en 1956 – année où Diane Arbus décide de se consacrer à la photographie. Bien qu’elle commence à prendre elle-même des photos au début des années 1940, ce n’est qu’à cette date, qu’elle se met sérieusement au travail pour lequel elle est aujourd’hui connue.
Ces premières images en 35 mm révèlent une artiste fascinée par la diversité de l’humanité et la vie telle qu’elle se déroule dans la rue, tandis que les réalisations ultérieures, créées en plus grand format, marquent son émergence en tant qu’artiste mature de grand talent.

Son style, direct et ardemment centré sur le sujet, marque bon nombre de ses œuvres emblématiques. Arbus, dont les clichés étaient pris, pour l’essentiel, à New York et dans ses alentours, sélectionnait ces derniers – couples, enfants, nudistes, familles de banlieue et artistes de cirque, entre autres – pour leur singularité.
L’exposition s’accompagne des citations de l’artistes qui permettent de mieux comprendre ses choix, ses intentions et ses difficultés techniques, de même que sur le hasard heureux de ses rencontres et découvertes.


En 1963 et 1966, elle reçoit une bourse Guggenheim pour le projet American Rites, Manners and Customs. Les photographies qu’elle produit ces années-là attirent l’attention de la critique et du public lorsqu’une partie d’entre elles est sélectionnée pour l’exposition New Documents, présentée au Museum of Modern Art de New York en 1967.



Au moment de son suicide en 1971, Arbus est déjà une légende parmi les photographes de métier mais seul un petit nombre de ses œuvres sont très connues. Après sa mort, sa vision singulière et révolutionnaire n’a cessé de s’imposer à travers le monde.
En 15 années de carrière, Arbus a produit une œuvre singulière et révolutionnaire qui la place parmi les artistes les plus influents du XXe siècle.



DIANE ARBUS : PHOTOGRAPHIES, 1956-1971
Musée des beaux-arts de Montréal
15 septembre 2022 – 29 janvier 2023
1380, rue Sherbrooke Ouest
Montréal (Québec)
H3G 1J5