On connaît l’auteur de « l’Assommoir » et du fameux « J’accuse », mais qui connaît le photographe. Son œuvre photographique a longtemps été méconnu, avant que ne paraisse en 1979, un ouvrage intitulé Zola photographe.
L’écrivain est avant tout connu pour ses œuvres littéraires. Durant les huit dernières années de sa vie, il se passionne pour la photographie et achète pas moins de dix appareils photos. Il réalisera plus de 7000 plaques photographiques entre 1840 et 1902.
Avant de devenir écrivain, Zola souhaite devenir peintre. Avec la photographie, il renoue avec le domaine artistique qu’il affectionne tant. Comme pour son œuvre littéraire, il expérimente son regard naturaliste sur Paris, sa famille,son exil en Angleterre ou encore sa double vie.
Émile Zola, un photographe méconnu
Tout en lui le prédispose à rencontrer la photographie. Pour son œuvre littéraire, Zola accumulait beaucoup de documentation préparatoire. La photographie lui permet de trouver dans tous les aspects les plus fugitifs du réel, beauté ou poésie.
« Vous ne pouvez pas dire que vous avez vu quelque chose si vous n’en avez pas pris une photographie, révélant un tas de détails qui, autrement, ne pourraient pas être discernés. »
A partir de 1894, Zola dédie toute son temps libre à cette passion dévorante. En amateur passionné, il est avide de découvertes et développe lui-même ses négatifs et tire ses épreuves.
« Quand j’évoque les objets que j’ai vus, je les revois tels qu’ils sont réellement avec leurs lignes, leurs formes, leurs couleurs, leurs odeurs et leurs sons. C’est une matérialisation à outrance, le soleil qui les éclairait m’éblouit presque. »
En 2017 son petit-fils disperse son fonds photographique
Cet ensemble de 1906 négatifs sur verre, réalisés par l’écrivain entre 1894 et 1902, est acquis par la Médiathèque de l’architecture et du patrimoine (MAP) qui entend aujourd’hui restaurer ses plaques de verres photographiques.
Pour se faire, la MAP, la Société littéraire des amis de Zola – Les Cahiers naturalistes et le Centre Zola (ITEM/CNRS-ENS) s’associent pour lancer une campagne de mécénat participatif qui se déroule du 6 octobre au 20 novembre 2019.
Cette opération a pour but de permettre au public de découvrir cette collection d’intérêt patrimonial majeur, en partie inédite, dont la restauration minutieuse par des restaurateurs spécialisés ne saurait être réalisée sans la générosité des entreprises comme des particuliers.
Plus de cinq cents plaques photographiques présentent des altérations mécaniques (décollement de la couche-image, fêlures, cassures, lacunes), voire chimiques (affaiblissement de l’image, jaunissement). Pour les restaurer, dix mille euros sont nécessaires.
Grâce aux donateurs, ce fonds photographique pourra être restauré, reconditionné et numérisé et deviendra accessible et consultable par tous sur la plateforme ouverte du patrimoine (pop.culture.gouv.fr).
Pour participer à la campagne de financement, rendez-vous à l’adresse suivante : https://www.commeon.com/fr/projet/emile-zola-photographe
Sources : Le Château d’Eau / France Culture / Libération
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