Gala Dali, un vieil adage affirme que « derrière chaque grand homme, se cache une femme ». C’est sans doute le cas pour le couple Dali, sans Gala, Salvador ne serait sans doute jamais devenu l’icône du surréalisme et l’un des plus célèbres peintres du 20ème siècle.
10 ans les sépare, lorsqu’ils se rencontrent à Paris en 1929. Le coup de foudre est immédiat et elle devient immédiatement sa muse et un modèle fréquent dans l’œuvre de Salvador Dalí. Femme fatale aux appétits voraces, Gala de son vrai nom Helena Ivanovna Diakonova (1894 – 1982) a fasciné trois des plus grands artistes de son siècle : Paul Eluard, Max Ernst et Salvador Dali.
Le Château des Baux-de-Provence retrace son parcours personnel et artistique à travers une trentaine de photographies en grand format. L’exposition dresse le portrait de cette accoucheuse de grands talents et figure majeure de l’art moderne.
Celle qui fut la muse et la compagne de Salvador Dali pendant plus de cinquante ans a été photographiée par de grands noms de la photographie comme Man Ray ou Cecil Beaton. Tout au long de sa vie, elle s’entoura d’intellectuels et artistes et prendra part au mouvement d’avant-garde né dans le sillage de Dada après la Première Guerre mondiale, le surréalisme.
L’exposition retrace la vie trépidante de Gala à travers des photographies de la muse et de son entourage (Salvador Dali, René Char, René Crevel, Paul Eluard, Max Ernst…) et des reproductions de peintures de Salvador Dalí et Max Ernst. Certains clichés évoquent son enfance tandis que d’autres reviennent sur sa relation avec Paul Eluard et le milieu surréaliste. Enfin, l’exposition dévoile le couple Gala-Salvador, leur vie à Port Lligat puis leur collaboration artistique.
Son visage est immortalisé dans les plus grand toiles de son mari comme Galarina (1945), Léda atomica (1949) et La Madone de Portlligat (1950). Certaines toiles sont d’ailleurs signées Dali-Gala ou encore Gali, contraction de leurs deux noms. Gala contribue au processus créatif des œuvres et, par sa personnalité singulière, forge la notoriété légendaire du couple. Cette notoriété se constitua notamment à travers le médium photographique, qui joua un rôle primordial dans la représentation des deux amants.
« Sans Gala, je ne serais rien, elle est mon oxygène, c’est elle qui découvre et m’apporte toutes les essences que je transforme en miel dans la ruche de mon esprit. »
Salvador Dali
Gala Dali, la muse du 20ème siècle
Gala Dali est née à Kazan (Russie) le 7 septembre 1894. Atteinte de la tuberculose, elle est envoyée, à l’âge de dix-huit ans, au sanatorium de Clavadel en Suisse afin d’y être soignée. Là-bas, elle y fait la rencontre du futur poète Paul Éluard. Subjugué par son impétuosité, son esprit de décision et sa grande culture, le jeune Éluard découvre avec elle, son premier élan de poésie amoureuse. Elle devient sa muse et sa première épouse.
Mais c’est une autre rencontre qui scella définitivement son destin quand Salvador Dalí, jeune peintre catalan, l’invita avec Éluard à visiter son atelier de Cadaqués. Plus encore qu’une muse et qu’une épouse, Gala fut pour Dalí l’incarnation de « Gradiva, celle qui avance ». Gradiva fait référence à la nouvelle de Wilhelm Jensen qui fascina Sigmund Freud et les surréalistes.
Gala donna vie et forme à ses désirs inassouvis en le prenant par la main, déterminée, maternelle et volontaire. Elle décupla ses forces créatrices et c’est avec sa précieuse collaboration, que Dali produisit une œuvre considérable qui reste parmi les plus singulières de notre temps.
Indépendante et passionnée, la personnalité de Gala est faite d’ombre et de lumière. Cupide, arriviste, nymphomane et cynique pour certains, son secret fut peut-être de n’avoir jamais trahi sa propre liberté.
« J’ai commencé à peindre cette toile en 1944 et j’y ai travaillé durant six mois, trois heures par jour. Je lui ai donné le titre de Galarina car Gala est pour moi ce que la Fornarina fut pour Raphaël. »
Salvador Dali
« Tout bon peintre qui aspire à créer d’authentiques chefs-œuvre doit, avant tout, se marier avec ma femme. Car Gala est celle, grandiose, qui avance et opère les guérisons des pervers écarts de votre esprit ; Gala est celle avec qui vous pouvez en l’épousant, vivre continuellement comme avec une maîtresse et qui adorera votre peinture plus que vous ne l’adorez vous-même. »
Salvador Dali
Gala Dali, la muse surréaliste
Exposition du 25 juin au 15 novembre 2020
Ouvert tous les jours, de 9h à 19h (mai-juin) et de 9h à 20h (juillet-août).
Château des Baux-de-Provence
13 520 Les Baux-de-Provence
www.chateau-baux-provence.com
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