Les portraits de femmes salués par le jury du magazine All About Photo
Cara Weston (États-Unis)
« Cette image fait partie d’une série présentant toutes les femmes de ma vie qui incarnent la force dans la vie et dans l’existence.
Cette photographie a été prise à l’occasion du 60? anniversaire de ma meilleure amie. Elle me demande de la photographier tous les 5 ans pour documenter les changements de son corps.
La majorité de ces images la montrent nue. Ce jour-là, elle a pris une pause au soleil pour se reposer et sécher. Son visage exprime tellement de choses. »

Domenico Iannantuono (Italie)
« Le chœur, composé de plus de 350 femmes vêtues de noir et au visage couvert, accompagné par le groupe musical local, chante le « Stabat Mater » de Jacopone da Todi en exprimant leur tourment et leur douleur.
Le projet fait partie d’une recherche plus large concernant l’intensité et la passion avec lesquelles certaines populations du sud de l’Italie vivent leur foi religieuse pendant la semaine sainte. »

France Leclerc (États-Unis)
« Ce projet tente d’illustrer le fait que, malgré la diversité observée dans le monde entier en matière d’apparence, de traditions et de normes, la plupart d’entre nous transmettent des valeurs fondamentales fortes. J’ai constaté qu’il n’y a pas de meilleur endroit pour voir ces points communs que de regarder la vie des femmes.
Partout, les femmes sont animées par les mêmes préoccupations, à commencer par l’amour de leur famille et de leur communauté. Bien que les activités quotidiennes varient considérablement d’une partie du monde à l’autre, j’ai vu des femmes travailler dur partout, faisant preuve d’une détermination et d’une force incroyables, pour offrir une vie meilleure à leur peuple. Nous faisons toutes partie de la même fraternité. »

Jaclyn Cori (États-Unis)
« Born On The Same Day est un album de famille poétique qui documente la vie de mes jumelles. Chaque matin, elles ouvrent les yeux et il y a « l’autre », leur jumelle, leur compagnon de jeu. Tout ce qui les entoure a commencé de la même façon, et pourtant elles sont chacune entièrement unique.
Cette photographie, « Sass », représente une jeune fille confiante et flamboyante à la limite de l’entrée de la pré-adolescence à l’adolescence. »

Jacque Rupp (États-Unis)
« La série « The Red Purse » traite de la perte et de la transition et de mes expériences lorsque je suis devenue une jeune veuve. J’ai lutté contre la tristesse, les conflits et la culpabilité. Je pleurais la perte de ma propre identité en même temps que la perte de mon mari. Je me sentais engourdie, à vif et exposée, puis je me suis soudain sentie très sexuelle et vivante. Tout était possible. Ces incongruités étaient déroutantes. Mes désirs et mes besoins avaient été négligés pendant sa longue maladie. J’avais honte de mes nouveaux désirs.
Peu après sa mort, j’ai acheté un sac à main rouge, qui est resté sur ma commode pendant des années. Je savais que j’en avais besoin, mais je ne savais pas pourquoi. Je ne l’ai jamais utilisé. Je vois maintenant que c’était un rappel de ce dont j’avais besoin dans ma vie de femme : quelque chose de féminin, de frivole et d’inhabituel. Il me donnait la permission de fantasmer sur la personne que je pourrais devenir pendant cette transition. »

Julien Sunye (Pays-Bas)
« Dimanche matin à Paris
Ce projet a été initié en 2017 pour contrebalancer le thème plus lourd que j’explorais avec Black Holes, qui aborde la violence et la guerre. J’ai commencé Sunday mornings in Paris avec l’idée de créer quelque chose de doux, de tendre et de beau.
J’ai choisi de rendre hommage à la beauté de la forme féminine qui a inspiré de nombreux artistes. Le tout sur fond d’une des plus belles villes au monde.
L’idée était de créer des images qui donnent l’impression d’un dimanche matin paresseux après une soirée endiablée, ce qui a donné lieu à des scènes allant du rêve à la réalité.
Les modèles doivent s’approprier leur corps et leur sensualité, sans que je projette mes propres fantasmes. En tant que photographe, je suis là pour capturer ce qui se présente sur le moment, en veillant à ce que la composition, l’arrière-plan et la lumière soient parfaits lorsque j’appuie sur le déclencheur. Je n’impose jamais une pose ou une attitude particulière, mais je souhaite que les modèles se sentent libres d’être naturels ou d’explorer eux-mêmes ce qui leur convient. De cette façon, les photos sont aussi naturelles que possible.
Je ne voulais pas que les résultats soient visuellement écrasants. Au lieu de cela, je voulais créer des images calmes, mais puissantes, qui évoquent une atmosphère de temps révolus tout en restant intemporelles. En optant pour cette approche, les résultats sont visuellement paisibles, même pour les photos les plus sensuelles de la série. »

Lynne Breitfeller (États-Unis)
« Voici une image de ma mère prise lors d’une de mes visites quotidiennes. »

Mark Chew (Australie)
« Plus de trois millions de personnes vivent dans les quartiers de Mukuru et de Kibera, à la périphérie de Nairobi. En termes de superficie par rapport à la population, ce sont peut-être les endroits les plus surpeuplés de la planète. L’extrême pauvreté, la malnutrition, le VIH, le choléra et les abus sexuels y sont monnaie courante.
La série « UKO FITI » est une tentative de comprendre le rôle que jouent les femmes dans ces communautés et de montrer l’importance de respecter et d’exploiter leur pouvoir de changement. »

Orna Naor (Israël)
« Lors mes voyages à travers le monde, je suis toujours fascinée par la beauté du pouvoir des femmes et le pouvoir de leur beauté.
Cette collection contient des photos d’Israël, du Brésil, de Roumanie, de New York, de Crète, de Cuba, de Chine et du Guatemala. Toutes, avec leurs expressions, des femmes fortes et intrigantes. »

Praveen Emmanuel (Inde)
« J’ai rencontré Joséphine dans les bidonvilles de Lusaka, en Zambie. Elle racontait comment elle avait perdu son mari, sa fille et son gendre à cause du sida. Sans emploi ni source de revenus, elle doit maintenant s’occuper de ses petits-enfants.
Il y a eu un bref moment où elle a cessé de parler et j’ai pu capturer cet instant. Bien que cette image montre la tristesse qui accompagne la situation, pour moi, Josephine reflète le courage et la force qui sont nécessaires pour y faire face. Il s’agit d’une représentation visuelle puissante de l’esprit humain. »
