Osama Elolemy (Émirats arabes unis)
« On peut être gracieux à tout âge.
Où que vous viviez, quelle que soit la vie que vous menez, aussi simple soit-elle, si vous vous aimez, cela se verra — vous rayonnerez de beauté.
N’attendez pas plus tard ! C’est le moment de vous parer de vos biens les plus précieux. »

Stéphanie Probst (Suisse)
« Camera Intima est une série de portraits de femmes âgées de 23 à 53 ans. Le temps d’exposition est de 5 minutes. C’est un temps de réflexion, c’est aussi une performance. J’utilise le sténopé parce qu’il faut du temps, c’est-à-dire que c’est un moment de la personne, pas un instantané.
L’exposition longue est brumeuse, car elle correspond à une accumulation de moments, une tranche de vie, où l’on respire et vit. Elle apporte un certain flou, des distorsions, et induit un état de rêverie chez le spectateur. Cela permet également de créer une relation d’égalité, car personne ne voit exactement la photo qui est prise. »

Susanne Middelberg (Pays-Bas)
« Dans mes portraits de femmes, je recherche l’honnêteté et la vulnérabilité. Je crois que la vulnérabilité fait de nous des êtres humains plus gentils et que cela rend le monde un peu plus amical et plus compréhensif. Les personnes qui se montrent vulnérables donnent à l’autre la confiance qu’il peut lui-même être ce qu’il est.
Ce qui me fascine le plus, c’est de voir les qualités opposées d’une personne au même moment.
Je trouve cela passionnant, car les gens sont complexes. J’espère que le portrait touche quelque chose du spectateur lui-même. »

Vytenis Jank?nas (États-Unis)
« Mon dernier projet photographique s’intitule « Face of My Town : Urban Portraits – NYC Edition ». Je vis à New York depuis plus de 25 ans et je me suis toujours demandé : qu’est-ce qui me retient ici si longtemps ? Est-ce la richesse culturelle, les opportunités de carrière que cette ville peut offrir, ou peut-être la possibilité de découvrir la plupart des choses que le monde peut offrir sans quitter la ville ?
Je suppose tout à la fois, mais une chose est devenue certaine pour moi : je suis tombée amoureuse des gens, de leur apparence, de leur façon de s’habiller, de leur façon de parler. Il est difficile de trouver une autre ville dans le monde avec une telle diversité, ou une diversité similaire, au sein de sa population. C’est le but de mon projet : marcher dans les rues et photographier religieusement les gens avec mon appareil. Le résultat se situe entre la photographie de rue et les portraits de personnes vulnérables dans la vie quotidienne. »

Xavier Bondeau (France)
« La pénombre, lentement, nous fait pudiquement découvrir les courbes d’un corps, comme la rivière polit les pierres, le vent façonne la cime des arbres. Nous percevons la délicatesse du grain de peau et les détails de l’histoire d’une vie sur ce corps dénudé.
Mais, l’important n’est-ce pas ce que nous ne pouvons voir dans cette obscurité qui recouvre l’essentiel : l’intime de l’être féminin. »

Ruth Lauer-Manenti (États-Unis)
« Je vis dans une maison de rêve construite en 1940, trop petite et usée pour être considérée comme désirable. La vie passe vite. J’ai perdu des personnes proches de moi ou non, de manière inattendue ou, si elle était attendue, naïvement, je ne l’ai pas vu venir. Je sais que je ne vivrai pas éternellement dans cette maison. J’espère qu’elle me survivra, mais je me demande si une partie de moi ne survivra pas à la maison.
En cette période d’instabilité, en particulier pendant le Covid, malgré tant de souffrances, beaucoup se sont rendu compte de la valeur et du bénéfice mental que pouvaient apporter les activités ménagères, rajeunissant ainsi l’idée de foyer et de santé. On espérait que cela apporterait un changement positif. Avec un sentiment de la tristesse collective des temps présents, je souhaite partager une orientation poétique vers la guérison.

Landry Major (États-Unis)
« J’ai passé les étés de mon enfance dans une ferme laitière familiale en Nouvelle-Écosse. Je me réveillais à l’aube et gardais les vaches seules dans le champ, où les seuls sons étaient le réveil des oiseaux et le doux murmure des vaches. L’odeur du lait frais et des champs d’herbe étaient les repères de ma jeunesse. L’étable où j’aidais mon oncle à traire les vaches à la main a été démolie. »

Ilaria Miani (Italie)

Joseph-Philippe Bevillard (Irlande)
« Une jeune fille appartenant à la communauté des gens du voyage en Irlande participe à une foire aux chevaux à Galway. Comme de nombreuses filles et femmes de la communauté des gens du voyage, elles arborent fièrement du maquillage, des extensions de cheveux, des faux ongles, un faux bronzage, des extensions de cils, des talons hauts et des vêtements élaborés. Beaucoup de gens se marient jeunes et ont des enfants tout de suite après. »

Lisa Murray (Australie)
« Quand le temps est mesuré en cycles de traitement et en nombre de cheveux des autres « têtes d’œuf » qui m’entourent en oncologie… «

Site internet du magazine All About Photo.