Sebastian Sardi, a passé ces dernières années à photographier les bassins houillers du Jharkhand, dans l’est de l’Inde, d’abord avec un appareil photo argentique, puis avec un appareil photo Phase One XF 100 mégapixels.
Les secrets du Kalaheera, diamant noir en hindi, est une ressource naturelle qui fait la fortune de la région, autant que son malheur.
L’énergie produite par la combustion du charbon est le plus grand contributeur aux émissions de dioxyde de carbone générées par l’homme. Le charbon joue un rôle majeur dans les problèmes liés au réchauffement climatique.
C’est un paysage apocalyptique. Il y a d’énormes cratères faits par l’homme partout qui constituent le paysage visible, le sol brûle, et une vaste zone suinte de gaz toxiques, de feu et de fumée.
Au milieu de tout cela, il y a des hommes, des femmes et des enfants qui creusent le sol à mains nues. Le charbon est extrait partout dans le Jharkhand, et une grande partie est triée à la main. Les locaux l’appellent Kalaheera, ou « diamant noir ».
Les secrets du Kalaheera, le diamant noir
Dans le Jharkhand, de nombreuses personnes ont été chassées de leurs terres lorsque les entreprises et les autorités ont découvert les richesses qui se cachent dans le sol. Les incendies volontaires obligent les populations à quitter leur maison. Les compagnies minières prétendent qu’elles ne sont pas en mesure d’éteindre les incendies, tandis que les habitants accusent ces mêmes compagnies de laisser les incendies se propager pour que le charbon puisse être atteint et extrait dans le sol de leurs villages.
Il existe un équilibre fragile entre la nature et l’homme. Un sentiment de malaise se fait sentir dans le lent mais apparemment inévitable, effondrement de la nature. L’incapacité de l’homme à briser les schémas de fonctionnement est visible dans ces photographies, alors que nous continuons sciemment à extraire le sol sous nos propres pieds.
« Black Diamond » est une série de portraits des personnes qui travaillent à l’extraction du charbon pour répondre à une demande toujours plus pressante.
En cette période de grande incertitude et d’agitation, cet exposition en ligne proposée par All About Photo vise à mettre en relation le public et les artistes, en s’appuyant sur la conviction que l’accès à l’art et à la culture est un droit et non un privilège, et que la voix des artistes doit être entendue.
Sebastian Sardi
Né en 1983 à Stockholm, en Suède, Sebastian Sardi a 22 ans lorsqu’il suit les cours de photographie argentique de l’Université Populaire de Stockholm. En 2009, il déménage pour le Danemark afin d’étudier la photographie à Fatamorgana, l’école danoise de photographie d’art. En 2011, il obtient une licence en histoire de l’art et en arts visuels.
Il publie son premier livre de photos « A Cirkusz » en 2012. Après avoir lu que les blessures et les décès liés à l’exploitation minière sont systématiquement cachés par de nombreuses autorités, le photographe lance en 2008 le projet « Black Diamond », consacré à ces travailleurs de l’ombre. En 2019, son deuxième livre « Black Diamond » est publié chez Kehrer Verlag. Sebastian Sardi vit et travaille à Malmö et à Copenhague.
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