Nicolas Orillard-Demaire, rencontre avec un photographe passionné de nature
Avec de nombreuses expositions en France et en Europe, Nicolas Orillard-Demaire est au cœur de l’actualité photographique. Ces expositions lui permettent de transmettre sa passion au plus grand nombre. Une invitation au voyage et à la découverte de la Nature sont parmi ses prérogatives, la poésie accompagnant bien souvent ce monde qu’il essaie de retranscrire.
A l’occasion de l’exposition Gaia à la Galerie Le 72 jusqu’au 26 mars 2015, Nicolas Orillard-Demaire s’est prêté au jeu de l’interview.
Peux-tu nous décrire ton parcours photographique ?
Je fais partie des autodidactes. Pour mes débuts en photographie, un tour du monde et quelques photos m’avaient lancé sur la voie de cette passion envahissante. Il y eut beaucoup d’ apprentissage grâce aux forums dédiés , aux magazines et bien évidemment aux nombreuses occasions que je créais pour photographier.
Puis une place d’assistant en Allemagne dans un studio où se mêlaient packshot et mode. Une excellente école qui m’a apporté autant la rigueur du travail bien fait que la précision, la rapidité et la technique nécessaire à ce genre de travaux. Je me cherchais encore artistiquement et sans trop forcer j’ai basculé vers ma passion première : la Nature.
Quel est le fil directeur de ton thème favoris ou de tes thèmes en général ?
Sans trop m’en rendre compte, l’eau est venue s’installer sur mes photos. L’eau salée, l’eau douce, mais également les brumes, les nuages se sont emparés de mon univers. Tout ceci entremêlé de pays étranger mais pas toujours lointain. Je tente de retranscrire au mieux les paysages que j’ai la chance d’approcher.
De l’idée initiale au résultat final, comment travailles-tu?
Du fait des voyages bien souvent sur des zones m’étant inconnues, la préparation est primordiale. Le repérage fait partie de la photo. J’ai rarement une idée prédéfinie pour mes paysages, je cherche au contraire à surprendre avec une nouvelle vision du lieu. Pour mes photos animalières, c’est un peu différent, je me prends vite à imaginer et rêver des scènes… qui parfois n’arriveront jamais !
Ou puises-tu ton inspiration ?
Je m’imprègne des lieux, des pays, des cultures que je traverse. L’inspiration, on la trouve sur place, lorsque les éléments vous transportent et vous permettent de transcender le moment, de le vivre pleinement.
D’une manière plus classique et picturale, l’époque numérique fait planer mes yeux sur des centaines de milliers de photo. Mais certains noms se placent devant d’autres… Il y a évidemment les grands classiques mais je leur préfère bien souvent mes contemporains, parfois mes amis.
Sans m’inspirer directement, les travaux de Xavier Jamonet, Bencè Maté, Vincent Munier, Nick Brandt ou encore Laurent Baheux me poussent à me remettre en question, à avancer, à vouloir plus.
Les nouvelles générations de photographes moins connus mais parfois tout aussi talentueux m’entrainent dans ce désir d’en faire toujours plus, de renouveler mon portfolio. Des claques visuelles comme l’exposition de Remi Garcia « Madinina » ont été des aides récentes à mon développement artistique.
Qu’est ce qui te touche le plus en général dans une image ?
Sa fraicheur.Les images inédites deviennent choses rares dans notre ère numérique. J’aime me perdre dans une image qui me surprend et qui me transporte par la beauté qu’elle reflète. Ceci s’applique pour moi autant aux photographies de Nature que le portrait ou la photographie culinaire…
Qu’est ce que tu souhaiterais que l’on retienne de ton travail ?
Que ce travail je le fais avec la plus grande des passions et que le but premier de ma quête photographique est le partage au plus grand nombre.
J’ai la chance de voir ce que peu d’entre nous verrons peut être, c’est déjà une victoire que de faire rêver les gens.
Y a t-il un sujet que tu voudrais aborder, qui te tient à cœur ?
Il y en a tellement… J’ai une série fil rouge de portraits que je photographie aussi bien chez moi que pendant mes voyages, j’aimerais parfois m’y consacrer plus. Depuis quelques années j’aimerais également faire une reportage complet sur le bec en sabot du Nil, un jour peut être…
Pourrais tu décrire ta façon de photographier d’un point de vue technique (réglages, cadrage, etc) ?
J’ai deux approches très différentes entre le paysage et l’animalier, cependant deux approches très définies à mon sens. Le paysage est très souvent en grand angle, sans recadrage avec une utilisation de filtres dégradés neutres et/ou de big stopper.
J’’affectionne le format vertical, je lui ai d’ailleurs dédié une exposition complète sur le sujet ( Verticality). En animalier je suis un adepte des photos proches de l’animal, très pures, parfois sans aucun contexte. Mon trépied me suit partout et le plein format est mon ami !
Quel est ton actualité photographique dans les prochains mois ?
J’expose actuellement à la galerie « le72 » au Mans, puis je serai invité d’honneur du Festival Lycee photo de Bourg en bresse, des expos à Dax en très grand format, le festival Coeur de france, Les photographiques de La loupe, une expo dans mon ancien chez moi en Normandie (Verneuil sur avre), le festival de Vourles… et surement d’autres dates à venir !
Coté voyage, l’écosse sera au programme encore une fois et je prépare deux tres grosses destinations dont la Nouvelle Zélande qui m’a donné l’envie d’y retourner…
Et ton mot de la fin ?
Lachez vos écrans et sortez (re) découvrir la Nature !
© Nicolas Orillard-Demaire
© Nicolas Orillard-Demaire
© Nicolas Orillard-Demaire
Photographe de nature, animalier et paysages, Nicolas Orillard-Demaire a 39 ans. Il vient à la photographie après être passé du sport à l’hôtellerie de luxe. De nombreux voyages autour du monde ( USA, Canada, Pérou, Australie, Japon, Europe centrale, iles Galapagos – Equateur- Chili…) et une bonne dose d’apprentissage sur le terrain créeront alors pour cet amoureux de la Nature une passion et un mode de vie. La photographie prendra vite le dessus sur le reste, laissant libre cours à sa passion des voyages et des pays nordiques… L’Ecosse, l’Islande, l’Irlande, la Norvège, la Suède mais également la Nouvelle-Zélande prennent doucement place dans son portfolio.
Site personnel : http://www.nod-photography.com/
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