Chaque année le concours international du photographe de paysage de l’année récompense les plus belles photographies de paysage de l’année 2019. La sixième édition du concours a décerné le prix du photographe de paysage de l’année à Oleg Ershov de Russie. Plus de 3 400 candidatures ont été reçues et près de mille photographes du mon entier ont concouru.
Que faut-il faire pour être primé dans le concours des photographies de paysage de l’année ?
Présenter quatre photographies de paysages fortes et inspirantes et qu’au moins l’une d’entre soit sélectionnée dans le Top 101. L’idée derrière le prix du photographe de l’année, qui se distingue de la photographie de l’année ou du Top 101 des photographies, est que nous sommes à la recherche d’un photographe qui peut fournir plus qu’une seule image gagnante. Nous voulons démontrer que non seulement ils peuvent produire une photographie de classe mondiale, mais qu’il y a un degré de cohérence et de reproductibilité par rapport à leurs compétences et à leur imagination de photographe.
Le lauréat de cette année, Oleg Ershov, a fait preuve à la fois d’habileté et d’imagination avec un série de brillantes photographies de paysages.
« Ma passion pour la photographie de paysage est basée sur l’amour de la nature, surtout en des lieux où l’intervention humaine n’est pas encore visible. Le simple fait d’être sur place à l’aube et regarder le début d’une nouvelle journée me donne une vitalité extraordinaire ».
Oleg est un photographe paysagiste amateur, qui finance sa passion en travaillant pour une société de distribution.
« Mon intérêt pour la photographie a commencé en 2007 lorsque j’ai acheté mon premier reflex. J’ai tout de suite entamé un voyage dans le sud-ouest des États-Unis. J’ai été frappé par la variété des paysages, les couleurs et les textures que l’on trouve dans la nature. Depuis lors, je passe tout mon temps libre améliorer mes compétences et mes connaissances en matière de photographie de paysage. Je passe généralement six semaines par an en voyage photo, parfois en groupe, souvent seul ».
Oleg raconte qu’au début de sa carrière, il aimait beaucoup photographier des panoramas. « En fait, j’ai beaucoup pris de panorama mais par la suite j’ai rencontré des photographes de paysage comme Joe Cornish, David Ward, Rafael Rojas et Bruce Percy. Je n’ai pas essayé de copier leurs styles, je leur ai plutôt pris ce que je préférais chez eux et puis progressivement, j’ai senti que que mes compétences s’amélioraient et que mon travail devenait plus sérieux ».
Aujourd’hui, Oleg apprécie également les paysages verticaux en raison de leur dynamisme et de leur expressivité. En effet, les quatre images gagnantes sont verticales.
« J’ai toujours utilisé des appareils photo plein cadre de la série Canon EOS 5D. Actuellement, c’est le Canon EOS 5DSR parce que le nombre élevé de mégapixels est très important pour la photographie de paysage et pour moi personnellement.
En ce qui concerne les objectifs, j’ai commencé par la sainte trinité des zooms Canon (16-35mm, 24-70mm et 70-200mm). Ils étaient pratiques et universels. Puis il y a eu une période où j’étais fasciné par les objectifs à bascule (Canon 17 mm et 24 mm et Schneider-Kreuznach (50 mm et 90 mm), qui a nécessité beaucoup plus de temps pour construire un cadre, mais ce
a été compensée par la netteté et la géométrie de l’image.
Aujourd’hui, j’utilise deux zooms Canon (24-70mm et 100-400mm) pour la polyvalence et trois Zeiss. Les objectifs Otus (28 mm, 55 mm et 85 mm) sont les premiers en raison de leur qualité inégalée. Bien entendu, il peut être difficile de transporter des lentilles de 1,5 kg, mais le bon verre est le verre lourd. »
Oleg utilise les sacs à dos pour appareils photo de Gura Gear et adore les trépieds et les têtes de la marque Really Right Stuff.
« Il serait injuste de ne pas mentionner les filtres ND et ND gradués de Lee, bien que je fais souvent plusieurs expositions pour le HDR. Et je dois dire que grâce aux cartes mémoire Sandisk qui ne m’ont jamais laissé tomber, je garde des copies des fichiers sur deux SSD Sandisk Extreme ».
Les destinations préférées d’Oleg pour la photographie de paysages sont l’Islande, l’Écosse et le Sud-Ouest des États-Unis.
« Je retourne toujours dans mes endroits préférés car cela me permet de mieux connaître le pays et de trouver de nouvelles idées et de nouveaux lieux de shooting. Quand je m’immerge dans un environnement familier et en ralentissant le rythme, ma productivité augmente. Par exemple, je suis allé en Islande 15 fois et il m’a fallu 10 ans pour faire mon premier livre mais la réalisation du second n’a nécessité que deux visites en 2019 et il s’est avéré meilleur que le premier !
J’essaie d’obtenir le résultat final directement dans l’appareil et ainsi limiter les retouches. Je fais généralement 95% du traitement dans Adobe Camera Raw, ce qui prend peut-être 10 à 15 minutes, en incluant les panoramas et le HDR. Enfin, j’utilise Adobe Photoshop pour supprimer un élément gênant comme d’autres photographes dans l’arrière-plan ou pour réaliser un focus stacking. Pour les retouches finales, j’utilise également Color EFEX Pro et Silver EFEX Pro de la Nik Collection 2. »
Pour Oleg, une photo n’est bonne que lorsqu’elle est sur un mur. Son flux de travail est donc concentré sur la création de grands tirages.
« Je fais les tirages moi-même sur une Epson SC-7000, donc les mégapixels et l’attention aux détails sont très importants pour moi ».
The International Landscape Photographer of the Year 2019 – Deuxième place
The International Landscape Photographer of the Year 2019 – Troisième place
La photographe française Magali Chesnel est primée pour son image du Salin de l’Île Saint-Martin à Gruissan.
La photographe française Magali Chesnel précise que les marais salants sont l’un de ses sujets préférés. Son image lauréate, intitulée « La récolte du sel de voirie », représente la récolte du sel de déneigement sur le Salin de l’île Saint Martin à Gruissan.
« J’ai pensé que cela créerait une photo aérienne abstraite, avec le blanc du sel contrastant avec les couleurs rose vif dues à la prolifération d’une algue rouge, la Dunaliella salina. Vu du sol, cette scène n’a pas l’air très ‘glamour’, mais vu du ciel, elle devient inattendue, belle, c’est comme un tableau ».
Originaire de Bretagne, Magali travaille actuellement à Genève en tant que cadre et se présente comme photographe et peintre autodidacte.
« Je passe la plus grande partie de mon temps libre à nourrir mon imagination, en lisant des magazines d’art et sur internet. Je m’intéresse beaucoup aux nouvelles expositions, aux talents émergents et à leur style.
J’ai étudié les arts appliques, le dessin et la peinture étaient mes matières préférées. J’ai débuté la photographie en 2016 après avoir survolé la Camargue à bord d’un ULM. Ce fut une révélation et depuis ce vol, la photographie aérienne est devenue un besoin, une thérapie, une passion.
En observant le paysage d’en haut, j’ai découvert les dessins spectaculaires formés par Mère Nature ».
Magali dit qu’elle est influencée et inspirée par l’œuvre du peintre abstrait américain Mark Rothko.
« Je m’appuie sur la primauté de l’émotion brute et je repousse les limites entre la photographie et la peinture pour offrir une dimension supplémentaire, un degré de confusion, qui offre des vues incroyables et un ‘facteur de surprise’.
Cependant, ma responsabilité est de présenter le sujet d’une manière à la fois factuelle et éthique fidèle au récit que je documente ».
Magali a pris ses premières photos aériennes avec un Nikon Coolpix P7700, puis a évolué vers un Nikon D500. Cependant, elle a depuis découvert les drones et possède un DJI Mavic 2 Pro.
« Je transporte toujours mon drone dans mon sac avec des batteries supplémentaires, pour ne jamais manquer une photo. Le drone est mon outil préféré jusqu’à présent car il me permet de découvrir et d’immortaliser des paysages inaccessibles et d’exprimer mon style sous mon angle de vue préféré.
Je suis peut-être aussi l’une des rares personnes qui ne dépendent pas de la retouche photo. En effet, je n’utilise pas Photoshop ou Lightroom. Au contraire, je fais toujours de mon mieux pour photographier correctement dans l’appareil et cela me permet de garder mes images aussi naturelles que possible.
Avant de voyager, je trouve les lieux sur Google Earth. Cela me permet de trouver les meilleurs lieux et d’appréhender les meilleurs conditions de lumière. J’ai rapidement compris que cela augmente mes chances de capturer le moment parfait que j’ai en tête.
Je recherche généralement des paysages atypiques où, idéalement, il y a une certaine confusion entre réalité et illusion, où la photographie et la peinture sont à leur apogée, avec et des couleurs naturelles, des formes géométriques et de forts contrastes. J’aime les sujets où la frontière entre le macrocosme et le microcosme devient une question d’échelle.
Pour moi, la photographie est l’art de raconter des histoires sans paroles. Je prends des photos avec mes expériences, mes émotions, mon cœur et la lumière de mon monde intérieur ».
The International Landscape Photograph of the Year 2019 – Deuxième place
The International Landscape Photograph of the Year 2019 – Troisième Place
The Wildlife in Landscape Award 2019
The Abstract Aerial Award 2019
The Snow and Ice Award 2019
The Lone Tree Award 2019
The Heavenly Cloud Award 2019
Top 101 des plus belles photographies de paysage de l’année
Le président des juges Peter Eastway a déclaré « Alors que l’humanité se préoccupe des défis du changement climatique, les photographes de paysage révèlent à quel point il est important de sauver notre planète. En découvrant cette sélection des plus belles photographies de paysage de l’année 2019; nous sommes persuadés que vous vous émerveillerez de la diversité des lieux et de la beauté des scènes qui ont été capturées sur notre planète.
Le Prix international du photographe paysagiste de l’année 2019 présente 101 photographies de paysages, sélectionnées par notre jury et choisies parmi plus de 3400 candidatures du monde entier. »
The International Landscape Photographer of the Year
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